DOSSIER DE PRESSE
Cactus Inébranlable. Quand littérature et arts se rencontrent
Exposition du 28 mars-31 mai 2020 au FAM
Dossier presse cactus
S’arrêter à l’aspect extérieur n’est pas toujours l’expression d’un caractère superficiel, c’est même parfois le contraire. Peut-on transposer cette hypothèse au monde de l’édition? La couverture d’un livre est-elle, en d’autres termes, révélatrice de ce qu’elle renferme?
L’expression anglaise « don’t judge a book by its cover » – devenue très commune depuis son premier emploi en 1867 et qui se traduit par « ne vous fiez pas aux apparences » – sonne comme une mise en garde.
Le soin grandissant apporté à la couverture depuis le milieu du XIXe siècle, le succès remporté par une maison d’édition à la charte graphique percutante telle Zulma et les différentes études révélant le rôle de la couverture dans l’achat de livres, ne peuvent qu’attester de son importance. La vente en ligne risque par ailleurs d’amplifier ce phénomène.
L’exposition Cactus Inébranlable propose aux visiteurs d’admirer les œuvres qui ont servi à agrémenter les couvertures de cette maison d’édition belge, basée à Amougies.
Cette démarche inédite permet de confronter l’illustration et l’œuvre d’art, de remettre en avant l’original devenu une image reproduite à des fins commerciales. Elle change l’équilibre des forces en bousculant le statut de reproduction de l’œuvre et sort l’image de son rang de paratexte éditorial.
Exposer ces peintures, estampes, photographies…est aussi une manière de mettre en avant l’un des aspects du travail d’éditeur. Dans ce cas, c’est le regard particulièrement affûté, éclectique et perspicace de Jean-Philippe Querton qui est mis à l’honneur. Ce touche à tout atypique, épris de mots qui – déçu par ses divers éditeurs de l’époque, car il est aussi auteur – a fondé Cactus Inébranlable éditions en 2011. Spécialisé dans le domaine de l’aphorisme, de l’apophtegme et plus généralement dans la forme brève, le Cactus dispose désormais d’un catalogue de près de 130 références signées notamment par Jacques Sternberg, Raoul Vaneigem, André Stas, Éric Dejager, Jean-Louis Massot, Francesco Pittau, Freddy Tougaux, Jacky Legge, Dominique Watrin etc.
Parmi les œuvres visibles au sein de l’exposition se trouve une huile sur toile de Remy Van den Abeele intitulée « l’appel » réalisée par le plasticien sonégien auquel un espace est consacré au sein du Famenne & Art Museum. La peinture présentant un œuf orné de la mention « fragile » est reproduit en noir et blanc sur la couverture de La rechute d’Icare, écrit par Michel Delhalle. Ce titre, comme tant d’autres, est révélateur de l’esprit caustique, potache, absurde que cultive cette maison d’édition qui apprécie aussi la parodie (Conversation avec un Pénis, Sentences de solitude, Vos gueules les muettes) et la provocation (Comment abandonner convenablement son chien pendant les vacances, Théorie et pratique du haïku raté, Les écrivains nuisent gravement à la littérature, Minute d’insolence).
Des collages d’André Stas aux dessins de Serge Poliart en passant par les travaux de Capitaine Lonchamps, Emelyne Duval, Joëlle Pontseel… ce sont autant d’univers décalés que le Cactus est parvenu à brillamment accoupler aux textes tout aussi improbables qu’il a publié.
Qu’un tel rapprochement entre deux disciplines qui se soutiennent l’une l’autre n’ait jamais suscité un réel intérêt a de quoi étonner ; un verbe que Cactus Inébranlable éditions et le FAM se plaisent à conjuguer.
Quelques mots de Jean Philippe Querton, fondateur de Cactus Inébranlable éditons :
Dans le métier d’éditeur, la question de l’habillement du livre n’est pas de celle qu’on écarte ; s’il y a quelque chose qui cloche, on y retourne, immédiatement.
Un livre doit être beau.
Cela semble si évident qu’on le mette sur son trente et un pour affronter les regards des futurs / potentiels / éventuels lecteurs.
Dans l’histoire du Cactus, nous avons rencontré des auteurs qui étaient aussi graphistes, plasticiens, collagistes… et qui nous proposaient leurs propres illustrations ; d’autres auteurs avaient quelques idées, des pistes, que parfois nous avons suivies, parfois pas. Puis — et cela concerne l’immense majorité des projets que nous avons concrétisés — ceux qui ont affirmé nous faire confiance. Ceux-là s’étaient occupé des mots, rien que des mots, ils avaient conçu le bijou et nous demandaient de nous occuper de l’écrin. Et nous nous sommes rendu compte que les artistes étaient bien souvent heureux de voir leurs œuvres placées en frontispice, sur la première de couverture, contrastant magnifiquement sur le fond blanc du papier.
Liste des plasticiens exposés :
Priscilla Beccari, Massimo Bortolini, Capitaine Lonchamps, Emelyne Duval, Gwen Guégan, Michel Jamsin, Philippe Lemaire, Thierry Lenoir, Mickomix (Scott Double-Fesse), Mir Li, Jean-Marie Molle, Benjamin Monti, Ben Parva, Serge Poliart, Joëlle Pontseel, Michel Recloux, Maxime Riquelme, Dominique Saint-Dizier, Jean-Claude Salemi, André Stas, Remy Van den Abeele, Robert Al Varlez, Jean-Paul Verstraeten, Claire Veys et Willoos.
Informations pratiques à l’attention du public:
L’entrée du musée donne accès à l’exposition temporaire
Adultes 5 € , étudiants-séniors 3 € , gratuit pour les moins de 6 ans
Fête de la gratuité le dimanche 5 avril.
Horaires :
Lundi-samedi : 10-12H et 13-17H Dimanche : 12-17H
www.famenneartmuseum.be
fam@marche.be
084/32.70.60
Informations pratiques à l’attention uniquement de la presse :
La presse est cordialement invitée au vernissage qui aura lieu le samedi 28 mars à 18h30 en présence des auteurs et artistes.
Jean Philippe Querton, André Stas et Eric Dejaeger se livreront pour l’occasion à une bataille d’aphorismes.
Merci de confirmer votre présence.
Pour plus d’informations :
Thibault Cassart (Conservateur FAM) : 084/32.70.61 ou 0473/95.41.01
Jean Philippe Querton (Cactus Inébranlable éditions) : 0497/76.35.55