Les Prix ont été remis à Wavre

à l’hôtel de ville

à la salle des Fêtes

ce 10 décembre 2019

 DOSSIER :

• le lauréat du PRIX MAURICE CARÊME DE POÉSIE 2019

• Le lauréat du PRIX FONDATION MAURICE CARÊME 2019

• Prix Maurice Carême de poésie – historique – lauréats

• Prix Fondation Maurice Carême – historique – lauréats

• Jury des Prix Maurice Carême Poésie et Fondation Maurice Carême

• Maurice Carême

• Fondation Maurice Carême

• Musée Maurice Carême

• Hôtel de ville de Wavre – historique


PRIX DE POÉSIE 2019

Attribué à

LAURENT DEMOULIN

pour son recueil de poèmes

POÉSIE (PRESQUE) INCOMPLÈTE

Laurent Demoulin, né en 1966, est devenu agrégé de faculté à l’Université de Liège, dans le département de Langues et Littératures romanes, où il enseigne.
Il est en outre conservateur du Fonds Simenon.
Auteur pluriel, il publie de la critique journalistique, des études universitaires, des pamphlets, des nouvelles ou des romans. Mais sa préférence va sans conteste à la poésie.
Il est l’auteur du pamphlet intitulé L’Hypocrisie pédagogique (Talus d’approche, 1999) et de l’étude « Une rhétorique par objet » : les mimétismes dans l’œuvre de Francis Ponge (Éditions Hermann, 2011).
Il a dirigé un Cahier de l’Herne consacré à Simenon et quatre numéros de la revue Textyles, le n°35, François Jacqmin (avec Gérald Purnelle, 2009), le n°38, Jean-Philippe Toussaint (avec Pierre Piret, 2011), le n°44, Eugène Savitzkaya (2013) et le n°55, Nicole Malinconi (avec Pierre Piret, 2019).
Il fait partie des gestionnaires du site jptoussaint.com dans lequel il a publié des inédits de Jean-Philippe Toussaint ainsi que le résultat d’un concours de nouvelle intitulé le Borges Projet.
Par ailleurs, en tant qu’écrivain, il a fait paraître les recueils de poèmes Filiation (Le Fram, 2001), Trop tard (Tétras Lyre, 2007), Même mort (Le Fram, 2011), Ulysse Lumumba (Le Cormier, 2014), Palimpseste insistant (Tétras Lyre, 2014), Poésie (presque) incomplète (L’Herbe qui tremble, 2018) et Homo saltans (illustré par Antoine Demoulin, Tétras Lyre, 2018).
Il a co-écrit avec Jean-Marie Klinkenberg Les Petites Mythologies Liégeoises (Tétras Lyre, 2016) et avec Jacques Dubois Tout le reste est littérature (Les Impressions nouvelles, 2018).
Son roman, Robinson (Gallimard, 2016) lui a valu le prix Rossel en 2017.

Poésie
Filiation, Liège, Éditions Le Fram, 2001. Prix Émile Polak 2000.
Trop tard, Soumagne, Tétras Lyre, 2007. Prix Marcel Thiry 2009.
Même mort, Liège, Éditions Le Fram, 2011.
Ulysse Lumumba, Bruxelles, Le Cormier, 2014.
Palimpseste insistant, Bruxelles, Tétras Lyre, 2014.
Poésie (presque) incomplète, Paris, L’Herbe qui tremble, 2018.
Homo saltans. Avec des illustrations d’Antoine Demoulin, Liège, Tétras Lyre, 2018.
Roman
Robinson, Paris, 2016 (Folio n°6483). Prix Félix Verdickt-Rydams 2016. Prix Victor Rossel, 2017.
Essais
L’hypocrisie pédagogique, Mons, Éditions Talus d’Approche, 1999.
« Une rhétorique par objet ». Les mimétismes dans l’œuvre de Francis Ponge, Paris, Éditions Hermann, collection « Savoir Lettres », 2011.
Petites mythologies liégeoises. Avec Jean-Marie Klinkenberg. Liège, Tétras Lyre, 2016.
Tout le reste est littérature. Entretiens. Avec Jacques Dubois. Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2018.

PRIX FONDATION MAURICE CARÊME 2019

Attribué à

WIOT VALÉRIANE – DEMAESENEER RONY
LIBENS CHRISTIAN – ROSSANO ROSI

Pour leur réalisation de l’anthologie NONANTE-NEUF POÈMES DE MAURICE CARÊME (Espace Nord 2017)

WIOT VALÉRIANE
Biobibliographie

Riche d’une expérience de 20 années de professeure de français et d’histoire à Bruxelles, Valériane Wiot est aussi, depuis 2017 :
Détachée pédagogique pour la Fédération Wallonie-Bruxelles à mi-temps. Elle travaille à La Direction des Lettres et elle est en charge de la coordination des aspects pédagogiques de la collection Espace Nord, collection patrimoniale de littérature belge.
Elle supervise les dossiers pédagogiques, crée des outils facilitant l’enseignement de la littérature belge en classe de français, donne des formations à destination des professeurs des 2e et 3e degrés, anime des rencontres de littérature jeunesse, valorise la collection ainsi que ses outils didactiques lors de foires et salons.

DEMAESENEER RONY
Biobibliographie

Bibliothécaire-documentaliste, chargé de cours en Histoire et Techniques du livre, Rony Demaeseneer est également auteur et collabore à plusieurs revues de critique littéraire.
Chroniqueur, il anime régulièrement des rencontres littéraires dans le cadre de festivals et salons du livre.
Il a notamment collaboré au Dictionnaire Rimbaud paru en 2014 aux éditions Robert Laffont dans la collection Bouquins.
Depuis 2015, il anime les Dîners littéraires bruxellois à la Maison de la Francité de Bruxelles.
En 2019, il publie un récit poétique aux éditions Éléments de langage, L’habitude (presque) rassurante des départs.
Poésie et récits poétiques : Débris de fouilles biographiques, Les Éditions de l’Heure, 2007 ; Être et rester debout : fragments, Les Éditions de l’Heure, 2007 ; Itinéraires Dörfler, Les Éditions de l’Heure, 2009 ; Livret muet : fragments sonores, Maelström, 2012 ; L’habitude (presque) rassurante des départs, Éléments de langage, 2019 ;
Poésie – ouvrages collectifs : Bords de monde, photographies de Martine Cornil, Maelström, 2012 ; Piqués des vers : anthologie poétique, sous la direction de C. Nys-Mazure et Ch. Libens, Espace Nord, 2014 ; Fragments autour d’un portrait, P.Guaffi, 2016 (livre d’artiste) ; Onze poèmes pour fêter Ulenspiegel, Fédération Wallonie Bruxelles, 2017
Textes critiques : Les sens, une essence migratoire, in Actes du Colloque « Jacques Darras, poète de la fluidité », Le Cri, 2010 ; Dictionnaire Rimbaud, rédaction de dix notices, sous la direction de Jean-Baptiste Baronian, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2014 ; À l’envers soi, postface réédition « Anvers ou les anges pervers » de Werner Lambersy, Espace Nord, 2015 ; Chronique d’un hédoniste, postface réédition « Jardin botanique » d’Alain Bertrand, Espace Nord, 2015 ; Nonante-neuf poèmes, choix des textes et postface à l’anthologie inédite de Maurice Carême, co-réalisée avec Ch. Libens et R. Rosi, Espace Nord, 2017 ; Promesses tenues, postface réédition « La promesse faite à ma sœur » de Joseph Ndwaniye, Espace Nord, 2018

LIBENS CHRISTIAN
Biobibliographie

Christian Libens est écrivain et animateur littéraire (il a notamment créé en 2011 la collection « Plumes du Coq » avec Alain Bertrand aux éditions Weyrich).
Il a publié une trentaine de livres parmi lesquels des essais de géographie littéraire (dont La Belgique de Simenon, avec Michel Carly) et des romans, dont La Forêt d’Apollinaire et Amours crues.
Poète, il a codirigé pour Espace Nord deux anthologies : Piqué des vers ! 300 coups de cœur poétiques (avec Colette Nys-Mazure) et Nonante-neuf poèmes de Maurice Carême (avec Rony Demaeseneer et Rossano Rosi).
Cette année, il a publié un essai, Une petite histoire du roman policier belge, et un polar, Les seins des saintes, dans la nouvelle collection des éditions Weyrich, « Noir Corbeau ».

ROSI ROSSANO
Biobibliographie

Rossano Rosi est né à Liège en 1962.
Il vit et travaille à Bruxelles depuis près de trente ans, dans une école d’enseignement secondaire (professeur de français et de langues anciennes ; directeur).
Il est membre du comité éditorial de la collection « Espace Nord ».
Il a publié six romans et trois recueils de poésies, dont l’un (Approximativement, Le Fram, 2000) a été couronné par le prix Marcel-Thiry.
Son dernier roman, Hanska, a paru en 2016 et son dernier recueil de poésies, Un petit sac de cendres, en 2018 – tous les deux aux Impressions Nouvelles, éditeur à qui il est fidèle depuis quinze années.
Poète, il a codirigé pour Espace Nord l’anthologie : Nonante-neuf poèmes de Maurice Carême (avec Rony Demaeseneer et Rossano Rosi).

PRIX DE POÉSIE 2019

DEMOULIN LAURENT

POÉSIE (PRESQUE) INCOMPLÈTE

Poète indéniablement par la magie du langage qui métamorphose ses vers et les transcende. Le titre du recueil peut étonner, voire surprendre, mais Laurent Demoulin ne déclare-t-il pas dans une interview : « Le propre de la littérature, c’est de chercher le mot juste, tout en sachant qu’on n’y arrivera jamais ». Et il n’hésite pas à dire : « Je suis personnellement pour un retour à la clarté ». Comment dès lors ne pas citer le premier poème du recueil :

J’éprouvais une paix absolue et prospère enfant
À croire que toujours dans le chef de mon père j’étais
Un être naturel sans ombre et sans secret à la fois
Évident et entier, être qui le rendait heureux
Jamais je ne songeais qu’il pouvait m’observer et
Se sentir loin de moi, absent, inachevé angoissé.

En fait, on se trouve devant 2 poèmes, l’un horizontal, l’autre vertical :

enfant
j’étais
à la fois
heureux
et
angoissé.

Les questions existentielles fusent :

Suis-je bel et bien là ? Dis-moi quand a eu lieu
Le petit pan d’histoire auquel je tiens le mieux !
Ai-je droit à mon temps et est-ce bien moi qui mourrai
Quand mon corps au néant rendra tous ses acquis ?

Et cette humanité qui ne cesse de projeter ses aspects si fallacieux et tragiques.

(………………………….) il ne sera jamais inutile
De chanter en ces temps de mépris, de méprise, de
Mensonge identitaire auquel tout se soumet !

Et cette inspiration qui fuse en lui et éclate en questions sur sa feuille !

Enthousiasme menteur, tu me fais des soucis pour
des lendemains chantants prendre au pied de la lettre ! quel
Hugo en moi crois-tu ainsi faire apparaître ?
Quel tribun plébéien, quel sauveur en sursis ?

Dénoncer la misère au nom de très nombreux lecteur
s serait ma vraie fierté, mais je vis loin du peuple idéal
à des années-pénombre, au sein du péri-peuple
à son extrême bord, dans l’écrin d’or des bleus écri(t)s(.)

, Jardin d’Eden des mots dont le beau discours s’est tu
, qui est seul à savoir tout ce qu’en vain il sait. ?

Mais ailleurs, ce sont des sujets inattendus qui inspirent Laurent Demoulin. Maurice Carême n’eût pas été surpris !

Pompiste pompiste
Des années soixante et septante
Au temps où l’américanisation était douce
Bénéfique comme les G.I. nous libérant des nazis
Pompiste de mon enfance
Qu’es-tu donc devenu ?
Qui songe encore à toi ?
Où as-tu disparu ?
Qui a décidé de te remplacer
Toi qui virevoltait
Léger et précis
Autour de nos voitures (…)

Et quelques pages plus loin dans cette prose poétique, cette mouche…

Tu as toujours été là, pourtant, chaque printemps, chaque été, tout au long de ma vie, sans discontinuer. Tu n’as pas hiberné pendant des décennies pour te réveiller aujourd’hui. Alors pourquoi est-ce uniquement l’enfance que ton retour saisonnier ranime en ma mémoire ?

Et on la retrouve évoquée dans le poème Mouche II :

Mouche moche et mobile, à jamais tu te moques
De mes musées secrets, de ma muse-mémoire
(…)
Mouche amère, de ma grand-mère et de l’histoire
Tu t’en mouches le nez, mouche sans équivoque :
Pourtant, c’est le passé que ton vieux vol m’évoque !

« Plus les influences sont diverses et nombreuses, plus on a de chance d’être unique ».
Laurent Demoulin aurait pu en dire autant de la diversité des thèmes de son œuvre tant en ce qui concerne sa poésie que sa prose poétique.

La femme :

Est-ce beau ? Est-ce terrible ? L’île de miroir inouï, invisible et visible, allusif et hallucinatoire, l’île parfaite et parfumée, l’île inoubliable dont tu oublies pourtant toujours les troublants contours. Te voilà non pas sous le ventre de l’une des blanches baigneuses, bataves, lunatiques et laiteuses, mais en un point impossible et délicat, synthèse de tous les sadinets soyeux de chacune d’entre elles, le sexe à la fois blond, brun, roux et plus nu encore d’une quatrième dimension féminine, labiale et heureuse. Pourquoi là ? Tu l’ignores. Est-ce beau ? Est-ce terrible ? Jamais tu ne t’es posé la question : c’est là que sourd ton éternité suave et savoureuse.

Ami, ton pur regard que le désir humecte,
Je sais s’il brille encor, quels paradis lui plaisent :
Les îles de vapeur chaude où il se délecte
De la blanche splendeur des blondes Hollandaises.

Et qui s’en étonnerait : la mort.

Il convient de les oublier
De les enterrer
De porter pour eux le deuil
De donner leur prénom aux enfants
Leur nom aux rues
Et leur corps à la vermine
De parler d’eux avec indulgence
Et au passé
D’écrire des vers à leur sujet
De transformer leur vie en un court récit
Leurs bons mots en paroles historiques
Leurs biens en héritage
De les enfermer entre deux dates
Entre quatre planches
Et très vite, vous verrez,
Il vous semblera que depuis longtemps
Peut-être même depuis toujours
Ils sont morts
Les morts.

Sa prosodie ? Il la maîtrise. Qu’il recoure au vers régulier :

Je suis le bruit sonore
La poésie en vers
Le lingot d’or en or
L’inversion à l’envers

Ou au vers irrégulier :

J’aime le poète
Qui d’une voix claire
Décrit la limpidité de l’eau liquide.

J’aime le poète qui peint cette même eau
Avec un verbe volontairement
Défaillant.

J’aime le poète dont la lanterne des mots
Éclaire les ténèbres incompréhensibles
Qui nous perdent en nous-mêmes.

J’aime le poète dont les vers obscurs
Ressemblent à l’obscurité même.

Et je m’inscris en faux
contre celles et ceux qui nous pressent de choisir
et qui prétendent qu’un seul de ces
quatre poètes égaux
a droit de porter son titre

C’est à chaque fois, la magie du langage. Sans elle, Laurent Demoulin sait qu’il n’y a pas de poésie. Les 4 poètes qu’il évoque – malgré leur personnalité si contrastée – ne cessent de l’en persuader.
Il y a aussi dans « Poésie (presque)incomplète » une profondeur des sentiments exprimés, des niveaux de lecture dont Paul Éluard affirmait qu’il y en avait autant que de lecteurs.

Mais revenons à cette prosodie dont il se joue littéralement lorsqu’il écrit en alexandrins. Inattendu en ce début du 21ème siècle ! Bien sûr, il y a William Cliff. Sans doute, un des grands poètes de notre temps !

Écoutons le poème « Au dilemme résister II ». Laurent Demoulin, comme par miracle, nous dévoile cette inspiration qui le force à écrire :

Vers libre ou régulier, calembour, calligramme,
Canso , cadavre exquis, chanson à cent centimes,
Poème en prose en spleen ou slam que l’on déclame,

Terza rima, sonnet, alexandrins qui riment,
Poème en un seul vers, épopée en dix tomes,
Portrait du jour allant de l’infime à l’intime,

Ou bien vaste tableau de l’histoire des hommes,
Versets lus à l’envers où s’embrouille la plume,
Rhétorique baroque ou bien refus des comme,

Illisibilité que le mystère embrume
Et dont on ne peut pas même cerner le thème,
Ou bien naïveté que la clarté assume,

Peu me chaut : tout me va : tout est bon au poème,
Du repli textuel aux aveux qui s’enflamment,
De la froideur du marbre à la chaleur extrême :
Je n’obéis qu’aux lois que mon plaisir réclame.

Jeannine Burny
© Fondation Maurice Carême

PRIX MAURICE CARÊME

POÉSIE

Historique

Le Prix Maurice Carême de poésie a été créé en 1988 par la Fondation Maurice Carême, fondation d’utilité publique, à l’occasion du dixième anniversaire de la mort du grand poète belge, de renommée internationale.

La Fondation Maurice Carême répondait ainsi à un vœu du poète, à savoir : combler, en Belgique, le manque de prix de poésie libre de toute influence du monde littéraire officiel et se situant hors du cénacle des Académies.

Dès la création, la Fondation Maurice Carême tentait de donner à ce prix une notoriété digne de son patronyme. Sa renommée n’est plus à faire tant les noms de ses lauréats figurent au palmarès des plus éminents poètes, non seulement de notre pays, mais du monde poétique international.

LAURÉATS
1989 Werner LAMBERSY
1990 Anne-Marie DERÈSE
1991 Karel LOGIST
1992 Guy GOFFETTE
1993 William CLIFF
1995 David SCHEINERT
1997 Lucien NOULLEZ
1999 Éric BROGNIET
2001 Francis DANNEMARK
2003 Yves NAMUR
2005 Roger FOULON
2007 Daniel DE BRUYCKER
2009 Jean-Claude PIROTTE
2011 Philippe LEKEUCHE
2013 André SCHMITZ
2015 Jacques SOJCHER
2017 Pierre WARRANT
2019 Laurent DEMOULIN

Depuis 1999, la PROVINCE DU BRABANT WALLON en prenant en charge l’organisation matérielle du Prix Maurice Carême et en demandant d’allier à son jury deux de ses plus prestigieux représentants, ne fait que confirmer une réputation plus qu’établie.

PRIX FONDATION MAURICE CARÊME

En 1990, la Fondation Maurice Carême créait le

PRIX D’ÉTUDES LITTÉRAIRES MAURICE CARÊME

destiné à récompenser un essai ou une étude sur l’œuvre et la personnalité de Maurice Carême.

Il reste associé au Prix Maurice Carême de poésie et continuera à être remis conjointement avec celui-ci tous les deux ans. Son organisation reste uniquement du ressort de la Fondation Maurice Carême.

1991 Laszlo FERENCZI (Budapest)
1992 Constantin BARBU (Craïova – Roumanie)
1993 Paul HERREMANS (Bruxelles)
1995 Gloria CAVAZZUTI (Bologne) et Jacques DUMONT (Belgique)
1999 Sonia Loretta IZZI (Bologne) et Magdalena LIPKA (Poznan – Pologne)
2001 Jalel EL GHARBI (Manouba – Tunisie)
2003 Constantin DUMITRU (Bucarest)
2005 Andrés BANSART (Caracas – Venezuela)
2007 Dominika STROZYNSKA (Poznan – Pologne)
2009 Dagnija DREIKA (Riga – Lettonie) et Veronica SBROCCA (Urbino – Italie) 2011 Béatrice LIBERT (Belgique)
2013 Agnès TOTH (Budapest – Hongrie)
2015 Petruta SPANU et Dumitru SCORTANU (Iasi – Roumanie)
2017 Nicolas CHEVEREAU (France)
2019 Valériane WIOT, Rony DEMAESENEER, Christian LIBENS, Rossano ROSI

En 2015, le Prix d’Études littéraires devenait le

PRIX FONDATION MAURICE CARÊME.

Il récompense un travail remarquable relatif à l’œuvre de Maurice Carême qu’il s’agisse de recherche, de création, de diffusion ou d’exploitation de l’œuvre sous toutes les formes possibles.

Le Prix peut ainsi couronner des études scientifiques, des traductions, des créations littéraires, plastiques, musicales, théâtrales ou cinématographiques inspirées par l’œuvre ou tout projet (éditorial, muséal, social, culturel…) ayant contribué à la mise en valeur de celle-ci.


JURY

A) PRIX MAURICE CARÊME – POÉSIE

Jeannine BURNY, président de la Fondation Maurice Carême
Jean-Pierre VANDEN BRANDEN, vice-président de la Fondation Maurice Carême, conservateur honoraire de la Maison d’Erasme
Jean-Baptiste BARONIAN, administrateur de la Fondation Maurice Carême, écrivain, essayiste, romancier, membre de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique
Jacques DE DECKER, administrateur de la Fondation Maurice Carême, écrivain, dramaturge, essayiste et critique littéraire belge, secrétaire perpétuel de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique
Philippe DUHOUX, administrateur de la Fondation Maurice Carême, licencié en droit, juriste
Isabelle EMMERY, administrateur de la Fondation Maurice Carême, conseillère communale, députée bruxelloise, licenciée en sciences économiques
Diana GONNISSEN, administrateur de la Fondation Maurice Carême, soprano lyrique, comédienne, licenciée en études théâtrales
Sylvie GRANGE, administrateur de la Fondation Maurice Carême, conservateur en chef des musées du Nord-ouest de la France
Jean JAUNIAUX, administrateur de la Fondation Maurice Carême, licencié, écrivain, journaliste, rédacteur en chef de la revue « Marginales », président du PEN Club de Belgique
Éric TOMAS, bourgmestre, représentant la COMMUNE D’ANDERLECHT, administrateur de la Fondation Maurice Carême
Bruno DOUCEY, écrivain et éditeur de poésie
Guy GOFFETTE, poète et critique littéraire belge, lauréat du Prix Maurice Carême en 1992
Christophe MEURÉE, docteur en langues et lettres de l’université catholique de Louvain, assistant scientifique aux Archives et Musée de la littérature (AML)
Yves NAMUR, poète belge, lauréat du Prix Maurice Carême en 2003
Tanguy STUCKENS, député provincial à la Province du Brabant wallon
Isabelle KIBASSA MALIBA, députée provinciale à la Province du Brabant wallon

B) PRIX FONDATION MAURICE CARÊME

Jeannine BURNY, président de la Fondation Maurice Carême
Jean-Pierre VANDEN BRANDEN, vice-président de la Fondation Maurice Carême, conservateur honoraire de la Maison d’Erasme
Jean-Baptiste BARONIAN, administrateur de la Fondation Maurice Carême, écrivain, essayiste, romancier, membre de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique
Jacques DE DECKER, administrateur de la Fondation Maurice Carême, écrivain, dramaturge, essayiste et critique littéraire belge, secrétaire perpétuel de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique
Philippe DUHOUX, administrateur de la Fondation Maurice Carême, licencié en droit, juriste
Isabelle EMMERY, administrateur de la Fondation Maurice Carême, conseillère communale, députée bruxelloise, licenciée en sciences économiques
Diana GONNISSEN, administrateur de la Fondation Maurice Carême, soprano lyrique, comédienne, licenciée en études théâtrales
Sylvie GRANGE, administrateur de la Fondation Maurice Carême, conservateur en chef des musées du Nord Est de la France
Jean JAUNIAUX, administrateur de la Fondation Maurice Carême, licencié, écrivain, journaliste, rédacteur en chef de la revue « Marginales », président du PEN Club de Belgique
Éric TOMAS, bourgmestre, représentant la COMMUNE D’ANDERLECHT, administrateur de la Fondation Maurice Carême
Paul HERREMANS, conseiller honoraire à la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale, lauréat du Prix d’études littéraires Maurice Carême en 1993

MAURICE CARÊME

né à Wavre (province de Brabant), le 12 mai 1899
mort à Anderlecht-Bruxelles, le 13 janvier 1978

Poète belge d’audience universelle, traduit dans le monde entier, mis en musique par plus de trois cent cinquante musiciens dont Darius MILHAUD, Carl ORFF, Francis POULENC, Henri SAUGUET, Florent SCHMITT, etc.

Son œuvre abondante comprend nonante recueils de poèmes, contes, romans, essais, légende dramatique, traductions de poèmes néerlandais de Belgique.

Sa poésie touche un vaste public qui va du tout petit enfant à l’adulte le plus averti et lui a valu de nombreux prix littéraires en Belgique et à l’étranger. Parmi ceux-ci : le PRIX TRIENNAL DE POÉSIE (Bruxelles, 1935), deux PRIX DE L’ACADÉMIE FRANCAISE (Paris, 1949 et 1954), le PRIX INTERNATIONAL SYRACUSE (Italie, 1950), le PRIX INTERNATIONAL DE POÉSIE (Paris, 1968), le PRIX EUROPÉEN (Italie, 1976). Le 9 mai 1972, il est nommé PRINCE EN POÉSIE à Paris, succédant à Paul Fort, Jules Supervielle et Saint-John Perse.

Peu de poètes auront parlé un langage aussi simple, aussi universel. La musicalité, le rythme, la couleur de ses vers frappent d’emblée le lecteur. Maurice Carême est un magicien des mots. Il a su leur donner un sens, une profondeur qui confèrent aux poèmes une densité qui émerveille et bouleverse. Si les vers de Maurice Carême donnent l’illusion d’une grande facilité de création, le grand poète belge ne cache à personne à quel patient travail et à quelle exigence il doit cette transparence, cette SIMPLICITÉ COMPLEXE, cette CLARTÉ PROFONDE que célèbrent la plupart des artistes de son temps.

Son œuvre a inspiré plus de 350 compositeurs et chansonniers faisant de Maurice Carême le poète le plus mis en musique au monde (quelque 2900 textes mis en musique)

Maurice Carême écrivait bien, il aimait le beau français, clair, adroitement cadencé, irréprochablement correct, accordé au rythme du cœur. (MAURICE GREVISSE)
Chaque page est un moment de l’homme avant même d’être un moment du cœur. (BERNARD CLAVEL)
A ses poèmes, je dois, nous devons tous le bonheur de hausser notre vie sur le plan du chant le plus pur. (MARCEL BRION)
Qui pourrait ne pas aimer cet admirable poète si simple, si vrai, si pur ? L’aimer, cela est aussi nécessaire et naturel que sentir battre en soi son propre cœur. (JEAN CASSOU)
J’ai bu cela comme de la rosée, des gouttes de poésie pure. C’est adorable, et quel art dans le moindre mot. (MARIE NOËL)
Il y a tant de sincérité dans vos vers que vous devez trouver le chemin du cœur, des cœurs qui aiment l’eau qui passe et l’eau qui demeure. (GASTON BACHELARD)
Je me suis replongé avec délice dans votre poésie si simplement vivante, et tout simplement « poétique ». La mort, la vie… la musique des mots, des sentiments… Que tout cela est émouvant et beau, comme Verlaine, comme Marie Noël. (RENE HUYGHE)
Cher Maurice Carême, vous avez un grand talent hors-série, qui vous prend le cœur, et vous n’écrivez certes pas pour ne rien dire. (HENRI GUILLEMIN)
Que votre poésie est belle quand on se laisse charmer par elle. (PAUL DELVAUX)

FONDATION MAURICE CARÊME

FONDATION D’UTILITÉ PUBLIQUE

avenue Nellie Melba, 14 – 1070 BRUXELLES – Belgique
téléphone 02 521 67 75
courriel : fondation@mauricecareme.be

LA FONDATION MAURICE CARÊME fut créée en 1975.

Elle a pour objet d’assurer et de promouvoir la diffusion continue de l’œuvre de MAURICE CARÊME ainsi que l’étude de celle-ci et de la personnalité de son auteur et ce, de la manière la plus large possible, tant en Belgique qu’à l’étranger.

LA FONDATION MAURICE CARÊME organise des conférences, des animations poétiques, des expositions en Belgique et à l’étranger.

Elle rédige des articles et des conférences sur l’œuvre et la personnalité du poète.

Son siège est situé dans la maison du poète Maurice Carême qui est devenue le MUSÉE MAURICE CARÊME (visites sur rendez-vous). La bibliothèque (de renommée la plus importante bibliothèque privée de poésie de Belgique) ainsi que les archives peuvent être consultées par les chercheurs et les universitaires.

MUSEE MAURICE CARÊME

FONDATION MAURICE CARÊME
Fondation d’utilité publique

avenue Nellie Melba, 14 – 1070 BRUXELLES
téléphone : (02).521.67.75
e-mail : fondation@mauricecareme.be
Conservateur – président : Jeannine BURNY

LA MAISON BLANCHE :

un musée « pas comme les autres… »

La Maison blanche (Musée Maurice Carême) a été bâtie en 1933 dans le style des anciennes maisons brabançonnes* par Maurice Carême qui y vécut jusqu’à sa mort en janvier 1978.
Le musée a gardé, intact, le cadre de vie du poète. Ses nombreuses œuvres d’art (peintures, dessins, sculptures) sont liées à la personnalité et aux ouvrages littéraires de Maurice Carême. La bibliothèque personnelle du poète présente la collection privée la plus riche en poésie de Belgique et couvre le monde entier. Elle n’a cessé d’être actualisée.
Une salle d’archives met à la disposition des chercheurs et des universitaires un prestigieux éventail de manuscrits et de documents relatifs à l’œuvre de Maurice Carême dont il est possible d’obtenir des photocopies.
Les visites guidées projettent l’aspect exceptionnel du lieu. En effet, le Musée Maurice Carême est l’unique maison d’écrivain bruxelloise qui conserve non seulement le cadre de vie, mais tous les manuscrits, les documents, la bibliothèque personnels du poète. Les visites sont éclairées d’anecdotes qui mettent en lumière les rapports exceptionnels que Maurice Carême entretenait avec « ses » peintres et expliquent la genèse des dessins qui illustrent les recueils. Elles sont complétées par des présentations de l’œuvre carémienne et sont illustrées de poèmes et de textes. Des films sur Maurice Carême et un montage audiovisuel réalisé avec la voix du poète et des extraits d’interviews de celui-ci sont projetés. Ces documents sont particulièrement éclairants de la richesse de l’œuvre et de l’humanisme du grand poète belge dont la simplicité s’avère significativement profonde.
En outre, tout dans la Maison blanche garde l’empreinte de l’esthète que fut Maurice Carême. La beauté des meubles anciens, les multiples objets en porcelaine de Bruxelles, de Namur, de Tournai, les cuivres, les sulfures, les verres de jadis ajoutent au charme du lieu.
Les visites avec conférences ou animations poétiques sont adaptées selon les différents publics : enfants, adolescents, milieux scolaires, adultes. Une liste des différents sujets de conférences ou d’animations poétiques est tenue à la disposition du public.
Le musée Maurice Carême assure donc non seulement la visite de son site, mais aussi l’accueil de tous ceux qui désirent travailler en consultant soit la bibliothèque soit les documents ou les archives en vue de leurs recherches littéraires.
Les visites ou l’accueil se font soit le mercredi de 10 à 12h et de 14 à 17h, soit les autres jours uniquement sur rendez-vous. Le musée offre une possibilité d’horaire très souple selon les demandes.
Le Musée Maurice Carême est membre de la Fédération des Maisons d’écrivain et des Patrimoines littéraires de France, dont la Fondation Maurice Carême fait partie du comité d’administration.

* Maurice Carême est né en Brabant à Wavre, le 12 mai 1899

HÔTEL DE VILLE

DE WAVRE

Ancienne église des Carmes (1720), l’Hôtel de Ville, détruit lors des bombardements du 14 mai 1940, sera reconstruit après la guerre. L’inauguration eut lieu en 1961.

Cette église du Couvent des Carmes chaussés a été édifiée en 1662 et reconstruite en 1720 après l’incendie de 1695. Les Carmes sont expulsés de leur couvent en 1797 par les révolutionnaires français.

Le bâtiment en grès ferrugineux et en briques est acquis par la municipalité en 1809. La façade baroque est très harmonieuse. Le portail est surmonté d’un fronton rehaussé de l’écu wavrien : trois feuilles de lac de sinople et une couronne d’or. La couronne d’or symbolise le blason des Ducs de Looz-Corswarem, Seigneurs de Wavre de 1741 à 1792. Les « feuilles de lac », dont la croyance populaire a fait des feuilles de nénuphar, évoquent dans l’imaginaire wavrien le sol marécageux de la vallée de la Dyle.

Du couvent, datant du XVIIème siècle, qui jouxtait l’église, il ne reste que le cloître et la salle des Carmes attenante à celui-ci qui ont été magnifiquement restaurés. Les grandes baies du cloître du XVIIIème siècle sont d’une rare élégance. La voûte, avec ses arcs en briques qu’achèvent des chapiteaux, surprend par sa beauté. Un jardin avec une pièce d’eau octogonale ajoute encore au charme du lieu.

Au pied de l’Hôtel de Ville, se trouve la statue du Maca (le Maca incarne l’esprit primesautier et moqueur des Wavriens dont il est le surnom). Elle est l’œuvre du sculpteur Jean Godart et date de 1962. Frondeur et malicieux, il tente d’enjamber la grille qui surplombe le mur. « Le caresser, dit-on partout dans Wavre, porte bonheur ». Le sobriquet « maca d’Auwe » symbolisant le Wavrien, proviendrait d’un « patriote » wavrien de la révolution brabançonne (1789-1790).