Bruxelles Culture mai 2021

MÉANDRES
Salvatore Gucciardo est un peintre connu et reconnu, un poète qui saisit la plume pour prolonger ses univers picturaux ou les devancer. Cette fois, il s’interroge sur le monde tel qu’il est et tel qu’il devrait être, présent dans un cosmos infini et trop large pour cadenasser quoi que ce soit. Il s’agit également d’une fresque qui illustre la nature humaine et qui plonge le lecteur dans les abysses de son enveloppe charnelle. Ce texte, qui mélange prose et vers, s’organise en sept sections distinctes et, néanmoins, complémentaires. Il s’agit d’un rêve ou de visions qui n’ont rien de négatif. La lumière émerge et rutile. Point de peurs ni d’inquiétudes. Malgré les cataclysmes, la vie reprend ses droits et les étend à l’infini. On pointe un avenir meilleur, rempli de fraternité, de félicité avec, loin derrière soi, le souvenir d’une société crépusculaire salie par une apocalypse qui réorganise les esprits et les amène à s’accomplir. Rien d’étonnant que ses écrits rejoignent ses univers picturaux, qui tiennent à la fois du surréalisme et du symbolisme, même si l’artiste hait les étiquettes. En seconde partie, Maria Teresa Epifani Furno nous livre une traduction en italien. Bien entendu, les illustrations demeurent le fruit du pinceau de l’auteur.

Ed. Chloé des Lys – 96 pages
Daniel Bastié