wauthierWAUTHIER Jean- Luc

 

Jean-Luc Wauthier poète et essayiste belge né à Charleroi le 14 novembre 1950, est un .

Licencié en philosophie et lettres de l’Université de Liège en 1973, il préside le groupe Carré H (avec notamment le peintres Daniel Pelletti) depuis 1981. Il est, depuis 1991, Rédacteur en chef du Journal des Poètest. De 1995 à 2009, il a enseigné la Littérature à la Haute Ecole P.-H. Spaak de Bruxelles. Il est actuellement chargé de cours d’écriture poétique à l’Université européenne d’écriture de Bruxelles . En tant que critique, Jean-Luc Wauthier, assure deux chroniques régulières en ligne : Vu du nord (consacrée à la poésie française de Belgique) sur http://revue-texture.fr/ et Chronique du chemin (pages de réflexion générale autour de la poésie) sur www.recoursaupoème.fr
Prix principaux

Prix Nicole Houssa, octroyé par l’Académie de Belgique ;
Prix Émile Polak, octroyé par l’Académie de Belgique
Prix international René Lyr pour Les vitres de la nuit ( Éditions de l’Harmattan Paris )
Prix international Lucian Blaga (Roumanie) pour son œuvre complète
Prix Virgile (Paris)
Prix Menada (Macédoine)

Poèmes

Morteville, Maison internationale de la Poésie, Bruxelles, 1976.
La neige en feu, Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1980.
Secrète évidence, Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1985.
Tessons d’absence, le Pré aux Sources, Bruxelles, 1988 (coll. Voix proches); rééd. 1990.
Le domaine, Le Taillis Pré, Châtelineau, 1991.
Les vitres de la nuit, L’Harmattan, Paris, 1993 (coll. Poètes des cinq continents).
Lumière noire, Le Bibelot, Neuilly-le-Bisson, 1994 (coll. poétique Iô).
Le nom du père, Tétras-Lyre, Ayeneux-Soumagne, 1994, Ill. D. Pelletti.
Par le silence et l’ombre, L’Arbre à paroles, Amay, 1994.
La soif et l’oubli, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1999 (coll. Contemporains).
L’autre versant, Le Taillis Pré, Châtelineau, 2001.
Fruits de l’ombre, L’Arbre à Paroles, Amay, 2003.
L’envers du ciel, éditions d’écarts, Dol de Bretagne, 2007
Manteau de silence, éditions d’écarts, 2010
Sur les aiguilles du temps,  Le Taillis Pré, 2014

Nombreuses bibliophilies et livres d’artistes, entre autres avec Serge Chamchinov, notamment: Fêtes lointaines, Chambre Nuptiale (2009) et Nicolaus Wiener(2014)

Traductions nombreuses en diverses langues, et deux anthologies poétiques en roumain et en croate.
Prose

Libertés surveillées, nouvelles, Le Pré aux sources, Bruxelles, 1991 (traduction roumaine aux Editions Fides)
Le Royaume, roman, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1996
Les sentiers du vin, Le Pré aux sources, Bruxelles, 1999
Les Tablettes d’Oxford, roman, M.E.O., Union Européenne, 2014

Il a également publié trois essais : sur Jean Ransy Jean Ransy ou la réalité transfigurée, Institut Jules Destrée, Charleroi, 1977, sur Gustave Camus (même éditeur) et sur Albert Ayguesparse, 1987 (Editions de la Fondation Plisnier).

Licencié en philosophie et lettres de l’Université de Liège en 1973, il préside le groupe Carré H (avec notamment le peintres Daniel Pelletti) depuis 1981. Il est, depuis 1991, Rédacteur en chef du Journal des Poètes et, depuis 2008, Président de la Maison internationale de la Poésie-A. Haulot. De 1995 à 2008, il a enseigné la Littérature à la Haute Ecole P.-H. Spaak de Bruxelles. Il est actuellement chargé de cours d’écriture poétique à l’Université européenne d’écriture de Bruxelles (novembre 2012-février 2013). En tant que critique, Jean-Luc Wauthier, assure deux chroniques régulières en ligne : Vu du nord (consacrée à la poésie française de Belgique) sur http://revue-texture.fr/ et Chronique du chemin (pages de réflexion générale autour de la poésie) sur www.recoursaupoème.fr

 

Le rossignol

qui tout le jour

a retenu son chant nocturne,

terrifié par l’aboi des chiens

Le rossignol s’est tu

Mais toi, qui n’as nul pouvoir sur les oiseaux,

Qui t’a cousu les lèvres, arraché la langue

pour la jeter sur la marée basse des jours ?

Qui t’a forcé à tout briser,

sans mot dire, jusqu’au tréfonds de toi ?

 

Aujourd’hui, tu roules sur la vie

comme un grand train de nuit

au chauffeur sans visage et sans nom

et l’ange noir est mort.

 

Le désert est enfin nommé.

 

C’était une rue normande,

arpentée le soir avec mon fils

durant son enfance.

 

Les arbres y chantaient

et, au loin, la mer

marchait d’un bon pas

sur la digue et le sable.

 

Aucun bruit ne venait de rien

La mort était absente.

Nous goûtions le double regard échangé.

 

Y a-t-il, là-bas, dans les rues de Saint-Vaast

quelqu’un qui, de nous, encore, se souvienne ?

 

Deux poèmes extraits de « Sur les aiguilles du temps », le Taillis Pré, 2014.