Christian Angelet, Une romancière de chez nous en Flandre: Nicole Verschoore. Tiré à part de Nord; revue de critique et de création littéraires du Nord/Pas-de Calais, n°65, juin 2015.

Une remarquable synthèse de l’œuvre romanesque de Nicole Verschoore, depuis Le Maître du bourg, où l’héroïne retrouve des papiers de famille remontant à Charles Buls, en passant par la trilogie familiale, la Passion et les hommes, (Les parchemins de la tour, le mont Blandin, La charrette de Lapsceure), pour en arriver aux romans plus récents, qui comportent – soyons prudents – une part d’autobiographie. Christian Angelet souligne fort bien l’attitude un peu ambiguë de Nicole Verschoore devant l’implication autobiographique: Il est clair que ces Inassouvis récupèrent à leur façon le topique de base des romans de Nicole Verschoore, à savoir la navette entre la fiction et la réalité.

Une fort belle étude, claire et complète, qui va au fond des choses et des intentions. Une synthèse remarquable, dont nous citerons encore la conclusion: Est-ce de l’autobiographie? Pas vraiment. C’est la vie de l’auteure envahie et fracturée par le rêve. Cela relève de ce que l’on appelle actuellement de l’autofiction. Lecteur, ceci est de l’invention, mais je signe de mon nom. Et, un peu avant: Le besoin d’être un autre, d’être plusieurs, telle est bien la source première de l’œuvre qui nous occupe. Dépersonnalisation et pluralisation du moi: elles s’effectuent par l’écriture. Plus exactement peut-être, par la récriture.

Il faut bien sûr rappeler que Nicole Verschoore est aussi journaliste et historienne.

Joseph Bodson