Béatrice Libert, A consommer de préférence avant la date indiquée au verso, hors série, n°39/m2015 de La bafouille incontinente, avant-dire de Jean-Pierre Verheggen.

Qui l’eût cru? Béatrice Libert qui change de style, pour rejoindre Verheggen qui la préface? On aurait pu penser, à première vue, qu’il y avait là un risque de dérapage, qu’elle allait forcer sa voix, en changeant ainsi de régime?

Mais non, cela reste naturel, plaisant, enjoué. Et cela nous vaut de savoureuses interrogations, avec une verve sans cesse en alerte. Ainsi:

La Belgique n’a pas à rougir/De son assortiment poétique.//Une grande variété permet de/Satisfaire les goûts de chacun.//Et quel meilleur endroit pour découvrir la poésie/Que…(Placez ici votre lieu préféré)//En outre, vous vous trouverez face/A de véritables spécialistes du poème. (…)

Voilà qui devrait susciter bien des vocations…Devinette: est-ce le lieu qui fait le poète, ou le poète qui fait le lieu?

Mais voici déjà l’ébauche d’une réponse: Allant vers//Le poème est toujours jeune/Le poème est parfois pluvieux/Le poème est souvent singulier//Un grand rêve le traverse/Seuls les enfants le voient/Quand ils ont décidé//De mettre les mots à lents vers.

A déguster sans modération. Ne se périme pas.

Joseph Bodson