Carine Chavanne, Clarté dans un jeu d’ombres, poèmes, Acrodacrolivres, photos de Philippe Evrard. 42 pp, 8 €.

Un recueil, semble-t-il, tout simple, tout uni. Cependant, ici, tous les mots portent, sans une seule fausse note. Une voix cristalline, une chanson légère et grave à la fois qui coule comme un ruisseau limpide. Ecoutez-la plutôt:

Des liens invisibles/nous mènent par-delà nos pensées/Nous enseignent le monde/la vie dans la vie/Nous étonnent/Nous offrent la liberté/d’êtres enfin nous-mêmes

Tout simple, je vous l’ai dit. Pas de prêchi-prêcha. Mais nous apprenons, ou nous réapprenons, en quelques mots que les liens et la liberté n’ont rien de contradictoire, et ce n’est pas une mince vérité.

Et plus loin:

Vivre//s’affranchir/partir à la rencontre/raconter son histoire/marcher sous un soleil d’or/ancrer un sourire dans la nuit.

Un optimisme qui n’a rien de mièvre, qui est seulement là, comme un feu qui vous attend, dans une maison amie, au cœur du froid, de la neige.

Vivre, tout simplement. La vraie, la seule richesse.

Joseph Bodson