Alain Dartevelle, Toy Boy et autres leurres, images de Marc Sevrin, Academia-L’Harmattan.

 

Alain Dartevelle a incontestablement le don de l’invention, le don de nous transporter dans d’autres mondes, où le meilleur et le pire de nos fantasmes devient réalisable. De plus, il a trouvé en Marc Sevrin l’accompagnateur idéal de ces fantasmes, évoquant tantôt le monde de Jules Verne, tantôt celui de Tintin. Attention toutefois! Nous ne sommes pas ici dans l’univers des modèles réduits, mais bien dans celui des modèles mi-humains, mi-automates, qui peuvent se louer auprès d’agences de voyages spécialisées dans la réalisation des fantasmes les plus exquis – et les plus sexy, de touristes en mal d’impressions fortes…
Le problème, bien sûr, c’est que ces machines aussi ont leurs états d’âme, leurs regrets et leurs incomplétudes. Leurres? Tout ne serait-il qu’un leurre, au masculin ou au féminin? Vous en jugerez sur pièces.

Alain Dartevelle traite son sujet en un style on ne peut plus classique, avec le minimum de peps requis quand l’histoire quitte la terre ferme – le rivage, si vous préférez, pour vous entraîner en d’étranges pays. Les amateurs d’aventures, pas plus que ceux qui brûlent de l’amour charnel, ne seront déçus. De plus, les autres récits, que je ne vous résumerai pas, se présentent avec autant d’autorité que de compétence à l’esprit du lecteur séduit. Satisfaction garantie.

Joseph Bodson