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Anne-Michèle Hamesse, Un jour d’été à Central Park, nouvelles, éditions Le Coudrier (71 pages, 2022, 18 euros - AREAW

Anne-Michèle Hamesse, Un jour d’été à Central Park, nouvelles, éditions Le Coudrier (71 pages, 2022, 18 euros

Anne-Michèle Hamesse, romancière, nouvelliste, artiste peintre, nous offre ici un recueil très personnel, très joliment illustré par elle-même.
Non, contrairement à ce que suggère le titre, les nouvelles (sauf la première) ne se passent pas à New-York mais à la campagne, dans les fermes ou, pour plupart, dans le « vrai » Bruxelles que l’auteure affectionne et a déjà pris souvent comme lieu de ses histoires. La foire du midi, le Palais de justice, la clinique Saint-Jean servent de cadre à plusieurs des nouvelles, des textes courts, qui balancent entre le réel et l’imaginaire, frôlant l’irrationnel.
Mine de rien, l’auteure met le doigt sur des absurdités de notre époque, les difficultés de communication entre les êtres qui se croisent, se parlent, sans chercher à se rencontrer vraiment, en fait, si indifférents à « l’autre » ; sur des sujets qui taraudent chacun d’entre nous un jour ou l’autre, comme la vieillesse ou la solitude.
Beaucoup de ces mini-récits sont doux-amers, presque cruels, un peu cyniques.
« Quant à son père on l’a retrouvé l’été dernier foudroyé en plein champ, au milieu des blés, il a eu un coup de sang et il est mort. Raide mort à côté d’un épouvantail qui lui ressemblait ».
La mort y est quasi toujours présente, qui rôde jamais loin et frappe par surprise.
Mais pas seulement. La tendresse, l’amour et la liberté irriguent le recueil.
L’amour sous toutes ses formes. Les animaux, dont on sait qu’ils sont chers à l’auteure, reviennent souvent, les chats en particulier, discrets et essentiels.
Des contes plutôt que des récits, où l’auteure excelle à mettre en scène des gens fragiles, des amochés de la vie pour lesquels, quoiqu’ils fassent ou pensent, l’on est tenté d’éprouver une certaine sympathie…
Il ne faut pas être fou pour continuer à vivre et à rêver dans ce monde, mais ça peut aider…

Martine Rouhart