Cécile Bastien – Les canards blancs – éditions Memory -122 pages – 14 €

A travers quelques nouvelles, l’auteur nous chante son amour du pays (la Gaume), de la nature et de la vie. En même temps qu’elle s’attaque aux démons de la drogue et du dégoût de vie, à la violence, source de crimes involontaires, dénonce l’abomination de l’élevage industriel et les dangers de l’agriculture moderne pour l’environnement  et pour l’homme lui-même. Elle défend ses idées avec un enthousiasme et une bonne volonté touchants, insistant sans cesse sur l’importance des racines à ne pas perdre. A retrouver si elles sont coupées. L’importance du respect et de l’amour des bêtes, des gens, des choses, notamment des choses toutes simples, ces petits riens qui font toute la saveur de la vie. Si les bêtes ont un nom, elles ont une individualité, elles ne sont pas du porc ou de la volaille. Il y a moyen d’élever avec amour, s’il n’y a pas trop d’amour de l’argent. Il y a moyen de retrouver joie et raison de vivre quand on vous donne une voie à suivre. Les souvenirs et les exemples d’une grand-mère, d’un grand-père sont souvent salvateurs et le retour à ces choses simples peut mener des gens en perdition à une vie meilleure. On passe sur les petites imperfections du recueil pour goûter l’ambiance de nostalgie du passé, de désespérance du présent et d’espoir en l’avenir…

Isabelle Fable