Dominique Penez, Totem pour un amant, Bleu d’encre (69 pages, 15 euros,2024)
Après son « Ode à l’amant imaginaire », suite de poèmes sur l’errance amoureuse et l’attente, Dominique Penez nous revient avec un nouveau recueil, « Totem pour un amant ». Un recueil touchant où la poétesse révèle un peu d’elle-même avec pudeur, des non-dits et des mots semés au fil des phrases, nimbés de clarté douce.
L’amant, imaginaire ou non, sa présence- absence un peu obsédante est toujours là… Quête infinie.
« Quels mots se cachent
Derrière chaque objet qui
Dans ma chambre
Flotte en lien
Avec l’écriture de l’aimé ».
L’on sent un besoin de repos, d’apaisement, de silence, et aussi une envie d’échanges, de partage, de renouveau.
Comme au sortir d’une épreuve.
« Silence …
Reprendre son souffle
Entre le silence et la parole
Le rapport au monde
Passe par la jouissance
Besoin de parler
Besoin de faire sens
Réponse par une pause
Devenir artiste
En effervescence
De silence ».
« Ce matin Le soleil me signale (…) Que le jour redémarre Que la vie s’y amarre Que l’amour me construit Que mon corps à ton corps Se reprend à vivre (…) »
Le recueil laisse une belle place à l’acte d’écrire et au plaisir de lire. « Déjà loin en arrière Les mots de l’être Répondent aux Joies des livres Lire enfin Source et passion ». « Autour du soleil Se trame la vie Quand vient la lune La poésie prend vie Découd les fils D’une précieuse étole ».
Il faut enfin souligner la fine illustration de couverture (de la couleur de l’espoir), de la main de l’auteure.
On lit ce recueil comme une sorte de retour à la lumière par petites touches d’espérance…
Martine Rouhart