Georges Roland Le pont sur la Dyle 1815 éditions Le livre de votre région ( 2022, 15 euros), avant-propos de Tanguy Stuckens, Président du collège provincial du Brabant Wallon

L’auteur nous propose la tragique ambiance de la dernière bataille de la Grande Armée de l’Empereur.
Amère victoire de Napoléon sans sa présence puisque, lui, se trouve le 18 juin 1815 à Waterloo.
Au même moment que se déroule la célèbre bataille, de sanglants combats ont lieu sur la Dyle et plus particulièrement au « Pont du Christ » où les maréchaux Grouchy et Blücher vont s’affronter.
Deux jeunes adolescents et un enfant assisteront, sur le terrain, à la bataille tentant d’en éviter les pièges en venant même en aide à certains blessés : « Les trois aventuriers progressaient encore, afin de mieux détailler les uniformes des militaires, lorsque sur la droite, parmi les massettes et les joncs du marais, apparurent d’autres soldats. Ils étaient cinq, tous vêtus d’un uniforme bleu au col jaune, aux épaulettes vertes et d’un shako surmonté d’un plumet jaune et vert/…/ Ils se postèrent au bord du marais, se camouflant derrière les buissons ».
Dans le centre de Wavre, progressivement détruit, les civils tentent de se mettre à l’abri.
Une grande partie de l’action se déroule à la Ferme de Limelette, sur le Quai aux Huitres (disparu depuis) et au Moulin de Bierges.
Les jeunes gens traverseront-ils la bataille et la Dyle indemnes ?
Dans ce roman faisant appel à de nombreuses références et recherches historiques, Napoléon (appelé « L’Ogre ») est vu de manière non condescendante et sans considération touristique.
Napoléon aura attendu Grouchy en vain tandis que ce dernier aura vaincu son adversaire le 19 juin, bataille sanglante inutile puisque Napoléon avait déjà capitulé la veille.
Dans ce roman un geai, oiseau considéré comme étant la sentinelle des forêts, observe la bataille de haut comme observerait de nos jours une caméra. L’auteur lui attribue une étrange réincarnation à découvrir à la fin de l’intrigue.
Un plan des positions militaires est utilement joint au roman.

Patrick Devaux