Georges Roland, Les chroniques du ket de Bruxelles, éditions bernardiennes, coll. Livret.

Ce n’est pas la première fois que nous présentons l’un des ouvrages en bruxellois – ou mélange franco-bruxellois, de notre ami Georges Roland (voir Le brol aux marolles, Manneken Pis ne rigole plus, Louis Blanc-Biquet). Dans ce petit livret, il s’agit en fait de zwanzes parues dans Bruxelles Culture. De la zwanze bon enfant, savoureuse, et qui, comme la kriek ou la gueuze, fait du bien par où ça passe. Laissons-nous dire ainsi: pour ceux aussi, qu’ils soient wallons, fransquillons ou ABN, qui ne le connaissent pas ou qui l’ont un peu oublié, c’est aussi une bonne introduction à notre vieux Bruxelles (pas le Vieux Bruges, ça c’est kaaskop). Et s’il nous fait ainsi revisiter Manneken Pis (il faudrait tout de même une fois prévenir les touristes qu’il est tout petit, le Manneken, parce que sur les prospectus, il est toujours plus grand que nature), ou bien l’Atomium , il nous entraîne bien souvent dans les caberdouches de notre capitale, avec des noms bien sympathiques, tous des connaissances à lui,…qu’est-ce que j’allais dire déjà? Voilà ce que c’est quand tu te lances dans des grandes circonlocutions, en sortant de la Grande Bécasse, après trois ou quatre platte bieren, là que le cerveau, lui non plus, il ne mousse plus. Ah oui! Tout de même, il est un peu trop gentil avec le Villeroy de Louis XIV: c’est vrai que c’est à cause de leur bombardement qu’on a refait la Grand’Place. Mais moi il me semblait que c’était de Sint Anna Pede qu’ils avaient tiré leur coup, et pas de Molenbeek…Mais c’était déjà de fort loin d’ici, tout ça…

Et puis, au début du livre (ça ne fait rien si je termine par le commencement), il y a aussi de la lotobiographie: les ascendants et les descendants de Georges Roland, du côté de Neerijse pour les premiers, et du Pajottenland de l’autre. Mais tous des gendarmes à cheval (pas de Villeroy, ceux-là). Pas étonnant, donc, que ça monte et ça descend. Mais on les avait envoyés du côté de Neufchâteau. Ils ont dû se perdre en route. Encore une belge histoire!

Mais les autres, d’histoires, ne comptez pas sur moi pour vous les raconter. Demandez plutôt à Georges.

Joseph Bodson