Jean-Louis Pestiaux. Fin d’automne, Edilivre 2014.

Fermant ce livre je ne peux que parler de quelque chose qui va au-delà de la poésie. L’auteur nous parle de compréhension tout autant que de beauté: en cette époque où la vie s’emballe, il nous offre dans la seconde partie de son recueil, la richesse  de vivre avec les exclus, les sans papiers, ceux que la misère et la mort guettent. Comment passer au travers des questions posées?

Ici pas de lyrisme, pas de préciosité; la nudité de l’être dépouillé de ses artifices, sa pureté originelle traduisant une vérité qui souvent nous échappe: l’inégalité  des chances et pourtant « Sommes-nous si différents? »

Dans les premières pages du livre le poète emploie l’infinitif pour inciter le lecteur à s’investir dans ce qui lui est proposé.  » Refuser l’absence, trouver la force pour apercevoir demain, résister à l’âme captive… »

Accepter le temps qui passe: « eux aussi »  me semble un hymne à la fraternité absolue avec ceux qui nous ont précédés et « eurent leurs chansons/ en sont morts à la fin ».

L’écriture claire nous aide à savoir que le voyage en vaut la peine même si  sa fin est inévitable.

Guy Beyns 2016