Laurence Amaury, Toutes les impasses ont leur issue secrète, nouvelles, L’Amant Vert Editions (293 pages, 2022, 20,5 euros)

Avec ce recueil, Laurence Amaury nous offre une nouvelle fois des nouvelles dans son style bien à elle, tonique et optimiste.
Comme toujours chez cette auteure (prix Emile Poumon de l’AREAW en 2010), le ton est rythmé, vif, l’écriture parfaitement maîtrisée, les dialogues très vivants.
Elle aime ici aussi à émailler ses textes d’intéressantes références littéraires, musicales, historiques et politiques.
Les premières nouvelles sont très courtes, et s’allongent peu à peu, jusqu’à la quinzième, sans jamais s’essouffler ni ennuyer.
Souvent elles prennent l’allure de conte ou de fable, fantaisistes, teintées de surréalisme, mais bien ancrées dans notre époque. Comme « Je regarde pousser la forêt » et « Hôtel Epicura », des textes pleins d’espoir et d’ouverture en temps de pandémie.
Les nouvelles sont pour la plupart écrites à la première personne ; nul doute que le « je » fasse écho à des souvenirs, réflexions et expériences propres à l’auteure…
Le point commun entre ces textes ? Des situations compliquées …qui trouvent un dénouement plutôt heureux.
Il est vrai que l’existence est une succession de surprises, de petites cassures et d’épreuves de toutes sortes qui façonnent ce que nous sommes… Il y a un avant et un après, comme des renaissances presque à chaque fois, une régénérescence perpétuelle.

Martine Rouhart