Verena Hanf, La griffe,Opuscule 169, Lamiroy

Certains de ces opuscules sont de véritables trésors. J’ai d’emblée été séduite par le ton et le style de Verena Hanf (qui est loin d’en être à son coup d’essai, ayant déjà publié plusieurs romans notamment au Castor Astral).

Elle installe le mystère et entretient le suspense, très subtilement, du début à la fin, avec cette « felinofille » douce et discrète, un peu femme, un peu chat… « J’aime le brouillard, il est doux et tendre, m’enveloppe dans une douceur humide, s’adapte à mon corps et cache mes pas »

Presque muette, un peu « simplette, attardée » pour certains, Alma abrite en elle un drame ancien, une richesse d’âme et beaucoup d’amour à offrir, aux bêtes et aux gens.

Une vraie émotion et beaucoup de tendresse, dans ce petit livre. Qui dit si bien la présence, toujours si intense auprès de nous, de l’ombre des disparus…

 

Martine Rouhart