Véronique Adam,  « Pas faite pour », éditions M.E.O.,2020, 211p.

Cécile, la narratrice, est une jeune femme de 35 ans dans le désarroi. Son compagnon l’a laissée là et son gagne-pain de professeur de musique ne la satisfait plus. Elle a bien l’occasion de jouer dans l’un ou l’autre groupe, elle a perdu le feu sacré.

Heureusement, ses deux amies la soutiennent. Elles lui offrent pour son anniversaire un abonnement dans une salle de fitness. Incrédule, Cécile s’y rend et prend goût aux exercices. Elle y admire le beau Danny mais ne sent pas capable de s’approcher de lui. La rencontre se fait près d’une machine à café où Danny se montre très prévenant envers Cécile.

Un jour, il arrive tout déconfit à la salle. Cécile apprend que son épouse l’a quitté pour un autre. Petit à petit, le couple Cécile-Danny se forme et c’est l’amour passion. La jeune femme se sent revivre.

Mais un matin, l’épouse de Danny déboule chez eux : elle est enceinte de lui. Cécile sent bien qu’il lui échappe : il voulait par-dessus tout former une famille et avoir des enfants. Et ce souhait l’emporte sur son amour pour Cécile. La fin, assez inattendue, ne se dévoile pas.

La narratrice décrit avec force détails ses états d’âme successifs. Le vocabulaire est bien de notre époque. On suit Cécile partout sur le chemin tortueux de nombre de trentenaires contemporains. Nous sommes en pays de connaissances : le récit se déroule sous nos yeux comme un film de Claude Sautet, par exemple.

Dominique Dumont