Eric Dejaeger, Les coureurs avaient de ces bouilles!, Cactus inébranlable éditions, 2017, 72 pp.

Ce serait presque un pléonasme de dire qu’Eric Dejaeger a un humour décapant, et bien sûr un langage vert…En l’occurrence, il s’en est pris aux préfixes, il en a créé un certain nombre, tout nouveaux, frais éclos, et qui permettent de rendre notre langue, qui est loin d’être toujours aussi drôle, juteuse et succulente… En effet, ses irréflexions,, comme i l les appelle drôlement, sont entrecoupées de quelques études linguistiques et suivies d’un autre mot encore, ui ne figure pas sur mon clavier…Mais écoutons-le plutôt:

 

-Le préfixe plouto-

Plouton: particule qui se laissera découvrir si on la paye bien. Plotoréador: millionnaire tueur de taureaux (vous voyez d’ici Trump dans l’arène! – NDLR); ploutomate: fruit rouge dégusté dans un restaurant très étoilé; Ploutocsin:: cloche qui sonne uniquement lors de l’enterrement d’un milliardaire Ploutoqué (rare:): riche qui donne aux pauvres.

Scutenaire et Magritte flânaient, cigarette au bec: copains clopant.

Tout téléphone mobile devrait être muni d’une touche permettant de diminuer le volume de la çonnerie.

Allez, une dernière, pour la route:

Quand il allait faire sa grande, toute la famille se moquait du petit Poucet.

La couverture est de Philippe Lemaire.

Joseph Bodson