« L’heure des olives », Claude Donnay, roman, éditions M.E.O., 2021, 20,00€

Il y a un peu de chacun de nous en Nathan Rivière, le héros de Claude Donnay, dans son dernier roman « l’heure de olives », avec déjà tout un programme d’apéro rien que dans le titre. Car qui n’a pas rêvé de se faire licencier, moyennant un substantiel dédommagement, au prétexte d’un burn-out imaginaire ? De quitter sous le même prétexte une épouse/un époux devenu castrateur, de partir à travers bois et champs, dans nos belles provinces, à la recherche de son identité, son moi profond en laissant tout derrière, sans se retourner, mais en serrant bien fort sous le bras, un espoir. Devenir un écrivain ! L’auteur d’un premier best-seller ! Et rencontrer une Alexandra d’une beauté époustouflante (ou un Alexandre du même genre), dont le métier, par hasard, serait… . Mais Notre héros, Nathan, hésite. Il sautille d’un pied sur l’autre, tout cela est trop beau pour être vrai. Et il poursuit sa quête de lui-même. Ainsi, l’auteur, Claude Donnay, nous entraîne d’une plume alerte dans le tournant d’une vie pour nous poser une question existentielle : efface-t-on une mauvaise action par une bonne quand d’autres se contentent d’aller à confesse ? Quoique, à la réflexion, n’est-ce pas précisément ce à quoi nous assistons, une sorte de confession, entre les pages de ce livre à rebondissements ? Fait aussi de légèreté et de profondeur, il est conseillé de le déguster sous un bel arbre. Un olivier ?

Isabelle Bielecki