Bernadette Gérard-Vroman, Sérénade à la vie, éditions Chloé des Lys, 50 pages.

L’auteure bouillonne de vie et d’idées à mettre en scène, elle philosophe gaiement en mots et en musique car certains de ses textes sont proposés sur des airs connus – si on arrive à trouver le rythme, toutefois, ce qui n’est pas évident. Elle écrit « pour le plaisir et le partage », dans l’enthousiasme, et ne manque pas d’humour, quand, en parlant de la mort, elle dit dans son avant-propos que si elle est Subite, on peut la boire – publicité non payée – et elle s’amuse à faire mousser les mots, avec la « mise en bière », qui peut sembler comique, si on veut en rire !

Poésie de réflexion, travaillée parfois à l’excès – comme dans ce sonnet aux jeunes mariés, qui est en même temps un acrostiche, ce qui amène à des contorsions d’équilibriste, sur la corde raide entre l’aisance que doit avoir la poésie et le travail qui mène à la qualité. Poésie tantôt libre, proche du langage le plus courant, tantôt rimée. Lire et écrire semblent essentiels à cette auteure, qui voit le livre « comme source d’apprentissage et de compréhension ». On ne peut que lui conseiller de continuer à lire beaucoup, de s’abreuver à la manne offerte pour enrichir sa poésie et la faire arriver à maturité.

Isabelle Fable