Eric Dejaeger, Le musée de la girouette et du ventilateur (Poèmes cocasses), dessin couverture de Serge Delescaille, éd. Gros textes.

Inépuisable, la verve d’Eric Dejaeger. Et s’il existait, comme au tour de France, un prix de la montagne pour les auteurs de contrepèteries,acrostiches, mots doubles, triples, quadruples, le maillot à pois rouges ne quitterait gère ses épaules.

Dans ce recueil de petit format,il s’en prend à tout ce qui fait du vent, girouette, ventilateur et tutti quanti. Ça commence, ou peu s’en faut, par la trouvaille archi-connue du vieil Alphonse, Objets inanimés, avez-vous donc une âme?, mais ici, Eric s’adresse non au lac, mais…à sa brouette, et elle lui répond, la mâtine: Un pneu d’histoire. // Pour ses vingt-cinq ans:/ je viens d’offrir/ une roue toute neuve / à ma brouette. / Puis je lui ai fait / des » doudouces » / sur les poignées / et elle m’a souri / la brave vieille! 

Et puis, il y a les Cradingues: Il faisait / tellement sale / chez eux / que c’est en sortant / que l’on s’essuyait / les pieds / pour ne pas salir / dehors

Et bien d’autres choses, parmi lesquelles Les aventures de Superpoète: mais ça, c’est un vrai feuilleton. Dépêchez-vous, ce serait bête d’en rater le début…

Joseph Bodson