Un bel article de Jean Baudet à propos de la poésie de Salvatore Gucciardo. D’autres articles ont aussi paru dans le Journal de l’Amicale des Mineurs des Charbonnages de Wallonie et dans la revue Fiorisce un Cenacolo.

Sur la poesie de Salvatore Gucciardo

20 Septembre 2019 , Rédigé par jeanbaudet.over-blog.comPublié dans #Poésie

Né en 1947 en Italie, Salvatore Gucciardo, fils d’immigrés, vit en Belgique (en Wallonie, à Monceau-sur-Sambre) depuis 1955. Il s’exprime par la juxtaposition des couleurs et des formes et par l’agencement des mots, c’est-à-dire qu’il est donc tout à la fois peintre et poète. Il vient de faire paraître chez L’Harmattan, à Paris, un ouvrage de prose poétique de 113 pages, illustré de ses propres dessins en noir et blanc : Ombres et lumières.

C’est une suite de paragraphes, imprimés en caractères romains ou en italiques. Le procédé est simple mais efficace : l’on comprend que l’auteur a voulu mettre en évidence des passages importants de sa composition, qui sont de brefs poèmes en vers libres (faisant parfois songer à des haïkus).

Mais que nous raconte Salvatore Gucciardo ? Il ne s’agit pas d’un récit ordinaire. Les strophes (irrégulières) se suivent pour former 11 chapitres, offrant au lecteur une succession de visions et d’impressions en quelque sorte kaléidoscopiques.

On peut sans doute voir dans ce livre le résultat d’une méditation sur les êtres et les choses, sous la forme d’un voyage initiatique. Avec quelques très discrètes allusions au christianisme, par exemple aux pages 31 et 32 :

« J’entends encore cette voix fougueuse qui prêchait dans le désert. (…) Bras  tendus vers la foule immense, il exaltait le feu de l’amour (…) il rêvait de changer l’eau en vin.

 

Flux intense

Ombres agitées

Le jardin des oliviers

A livré

L’être illuminé ».

 

Pour effectuer ce voyage de recherche poétique (ou métaphysique ?), il faut un solide viatique (pour passer de l’ombre à la lumière), dont le poète nous révèle la composition, à la page 47 :

«  Lorsque je voyage, j’emporte dans ma valise des feuilles de tendresse, un bouquet d’espoir, une couronne d’amour. »

 

Jean Baudet

Philosophe